Rouge du sang d'un taureau qu'on ne tue pas...

ici le rouge est jeunesse,  vitalité, puissance, virilité !

La ferrade est une sorte d'initiation où l'adolescent se teste, passage obligé vers le monde adulte. L'arène devient le lieu où il faut montrer à ses condisciples, à sa famille, son courage, voire sa bravoure en allant défier le taurillon, en pleine sève.

On court, on saute, tout ça sous l'oeil des adultes qui jaugent, apprécient, mais aussi surveillent les imprudents...

 

Car une ferrade, consiste avant tout à imposer aux veaux d’un an la marque indélébile au fer rouge du propriétaire. A cette occasion et comme il faut du renfort en hommes, le manadier en profite pour y convier ses amis, et c’est l’occasion d’agapes joyeuses.
La ferrade a lieu en plein champ, les gardians trient l’anouble (jeune veau) puis le poursuivent au grand galop pour le séparer du troupeau en le poussant vers les invités, le gardian doit alors le « tomber » d’un coup de trident appliqué sur la hanche. Saisi par les invités, l’anouble sera alors « escoussuré » (entailles sur les oreilles) avant de recevoir sur la cuisse le « Fer » de son propriétaire.

 

 

"Mais, ferme sur Ses pieds, tel qu'une antique borne,
Le héros d'une main le saisit par la corne,
Et, sans rompre d'un pas, il lui ploya le col,
Meurtrissant ses naseaux furieux dans le sol.
Et les bergers en foule, autour du fils d'Alkmène,
Stupéfaits, admiraient sa vigueur surhumaine,
Tandis que, blancs dompteurs de ce soudain péril,
De grands muscles roidis gonflaient son bras viril." - Leconte de Lisle