Aller à Prague, c'est partir en quelque sorte à la recherche d'un temps perdu, désuet...

Il faut prendre le temps de flâner dans la ville haute le soir, où seul votre pas résonne sur les pavés. C'est un autre monde, que des fantômes hantent.

On croit y percevoir, à la lueur tremblotante des lampadaires, l'ombre de Don Giovanni et de son génial compositeur Mozart.

 

L'impression est encore plus forte lorsqu'on traverse le quartier juif et qu'on pénètre dans son vieux cimetière où toutes les stèles semblent avoir été bousculées par quelque force tellurique irrépressible.

 

Prague, c'est aussi ces vestiges d'une présence communiste que l'on vend aux touristes mais qu'on retrouve aussi gravée dans le sang, le bronze et la pierre.

 

Alors à côté de quelques vieux standards de jazz repris par un saxophoniste débonnaire, on entend fredonner en sourdine John Lennon

 

Imagine there's no heaven,

It's easy if you try,

No hell below us,

Above us only sky,

Imagine all the people

living for today...

 

Imagine there's no countries,

It is'nt hard to do,

Nothing to kill or die for,

No religion too,

Imagine all the people

living life in peace...

 

You may say I'm a dreamer,

but I'm not the only one,

I hope some day you'll join us,

And the world will live as one.

 

Imagine no possessions,

I wonder if you can,

No need for greed or hunger,

A brotherhood of man,

Imagine all the people

Sharing all the world...

 

You may say I'm a dreamer,

but I'm not the only one,

I hope some day you'll join us, And the world will live as one.