Souvent on me demande si je retravaille mes photos.
Eh bien oui ! Je considère que le travail des photos est tout aussi important que la prise de vue elle-même. Parfois il ne fait pas beau, la lumière est faible, les ombres inexistantes. Alors, plutôt que de se désoler, il faut prendre le parti de faire des photos en axant sa prise de vue essentiellement sur l'atmosphère et le cadrage en sachant déjà que ces photos seront retravaillées plus tard.
Dans la prise de vue, j'essaie de privilégier avant tout le sujet lui-même, le cadrage, les lignes, les équilibres etc.
Le travail en "laboratoire", qui a toujours existé (ceux ou celles qui ont fait du tirage sur papier argentique savent de quoi je parle...), permet de rajouter la petite pointe de "personnel" qui fait qu'une photo représentant un même sujet peut être différente selon les photographes en fonction du climat qu'ils veulent recréer.
Durant ce court périple dans le Lubéron, vous verrez comment une même "vue" peut être parfois revue et corrigée selon mon humeur... ne vous étonnez donc pas si vous voyez la "même" photo.
Voici un exemple de photo prise à Oppède-le-Vieux en ce mois de novembre.
La première photo est celle d'origine.
Les trois autres ont été retravaillées: grain, couleur, tons etc. afin d'accentuer le côté "sinistre" et "dramatique" du lieu
Plusieurs facteurs ont influencé mes choix en ce mois de novembre où le touriste est rare voire inexistant. Pas de foule bigarrée à l'horizon mais des lieux déserts. A cela s'ajoute un temps certes sec, mais avec des cieux très chargés et une lumière très basse. Le climat général est sombre tout comme le temps.
Pour autant il restait encore quelques feuilles sur les arbres. Elles brillaient de leur dernier feu d'un jaune qui mettait un peu de vie dans ces atmosphères désolées et chargées.
Alors si le cœur vous en dit n'hésitez pas à regarder ces photos en cliquant ici.