Tout commence sur les crêtes par un tapis neigeux d'une douceur toute cristalline.
Un jardinier imaginaire semble avoir ratissé consciencieusement tous les cristaux de neige.
Les chaumes se sont comme transformées en un immense jardin japonais zen. Les lignes de cristaux gelés ont ainsi remplacés les lignes de graviers comme dans ces jardins zen de Kyoto...
Les troncs d'arbres noirs contrastent sur le manteau blanc de la neige.
Les arbres semblent congelés comme engoncés dans une ganse de neige glacée.
Seul le soleil nous réchauffe...
Tout semble pétrifié, comme si le temps s'était arrêté.
Tout continue sur la route en descendant des crêtes vers Gérardmer.
Le Saut des Cuves m'attend. La Vologne dégringole.
L'eau se bat pour ne pas geler et saute de pierre en pierre comme pour mieux se réchauffer.
J'ai oublié mon pied... dommage ! Il va falloir se débrouillé sans...
En longeant la promenade aménagée, on découvre des nénuphars de glace et des seins de neige au grain de peau grumeleux... l'imagination ici est reine. Le froid me ferait-il avoir des hallucinations ?
La promenade se termine par la vallée de la Vologne qui poursuit sa route à la sortie de Gérardmer pour emprunter une vallée étroite rarement au soleil.
Là, les villages y ont des noms curieux: Le Kertoff, Kichompré... il serait intéressant d'en connaître l’étymologie.
Une Réserve Biologique Intégrale y a même été créée en 2010. Cela me donne envie d'y aller faire un tour un jour quand le temps sera plus clément.
Des éboulis de roches cristallines dévalant des pentes abruptes enserrent cette vallée peu accueillante où une ancienne voie ferrée le dispute à une route rectiligne, le tout longeant le cours d'eau.
Pourtant cette vallée étroite et de prime abord peu attirante offre à toute saison au visiteur attentif de beaux coups d’œil.
Charme désuet de ces vieux poteaux électriques en bois.
Passerelles jetées au-dessus du cours d'eau scintillant.
Éboulis rocheux, anciennes forêts inexploitées, touffes d'herbes...
Ma promenade en noir et blanc se termine ici.
J'y reviendrai en automne ou au printemps, loin des foules de touristes.