Le Mur, véritable entité physique quasiment charnelle, prégnante tant par son existence que son absence, s'accroche à vos semelles, à chaque pas que vous faites... Ce montage fait donc la part belle à ce qui évoque cette cicatrice qui traverse la ville de Berlin, comme ce tag d'un ange s'envolant au-dessus d'un mur couleur gris du désespoir de ceux et celles qui ont tenté de le franchir, rappelant ces "ailes du désir" de Wim Wenders, ou encore cette célèbre photo d'un jeune soldat est-allemand sautant cette ligne de barbelés, frontière alors toute symbolique coupant Berlin avant que ne s'édifie ce mur de la honte... Cette liberté que des générations d'allemands ont rêvé je l'ai retrouvée dans cette "Trabant" pulvérisant avec fracas ce mur de l'East Side Gallery, ou encore dans ces colombes de la paix soulevant avec légèreté la Porte de Brandebourg, dans ces luminaires d'une ancienne gare transformée en musée d'Art Contemporain qui indiquent une hypothétique sortie, dans cet "ampelmann" petit piéton vert qui marche vers un avenir qu'il veut "lumineux"...

 

Berlin ce sont aussi ces restes d'un passé douloureux qui la hante et qui rejaillit dans ce tag qui évoque dans son graphisme un certain Hitler ou dans cette découpe du profil de Georg Elser qui se fit arrêter après une tentative d'attentat contre celui-ci en 1939 et qui mourut à Dachau...

 

Berlin enfin, ce sont ces kilomètres de tuyaux bleus ou roses d'un Bouygues local dénommé Brechtel,  symboles bien réels d'une ville toujours en reconstruction, qui sillonnent la cité tel un long serpent monstrueux essayant d'effacer un passé devenu trop lourd; ou encore ce "U-Bahn" qui la traverse et l'irrigue, et cette petite fille jouant avec un jet d'eau symbole d'une jeunesse retrouvée, d'une renaissance.

 

Berlin pour finir, c'est aussi, pour nous français, quelques monuments culinaires avec sa célèbre "Currywurst", spécialité toute locale, qu'on achète au coin de la rue à de petits vendeurs et son chocolat chaud qu'on boit sur une terrasse du Tiergarten.